Depuis que les chiffres relatifs à la vente des ebooks, principalement aux USA, ont été annoncés, le débat entre les ebooks et les livres papier fait rage. Les articles de journaux et de blogs pleuvent à propos de ce sujet. Il est alors légitime de se demander si un roman est meilleur sur papier ou en version numérique. Cela veut-il dire que celui qui achète le dernier Stephen King est moins intelligent que celui qui achète l’édition papier ? Les ebooks se substitueront-ils aux livres papiers ?

Les arguments en faveur des ebooks

De nombreux arguments en faveur des ebooks laissent entrevoir la possibilité qu’ils se substituent aux livres papiers. Le premier qui étaye cette possibilité est que l’ebook peut être obtenu de manière instantanée. En moins de 24 heures, les lecteurs ont désormais la possibilité d’obtenir le livre chez eux en le commandant dans une librairie en ligne. Seules les personnes très pressées peuvent mettre en avant cet argument. Quant aux défenseurs de la nature, ils trouvent que l’ebook est beaucoup plus écologique. Cependant, cet aspect écologique ne tient que si la consommation numérique se fait en masse et implique une vraie utilisation de composants recyclables.

Une substitution possible à certaines conditions

Certains affirment que l’ebook est destiné à se substituer au livre papier. Impossible d’y croire car cela pourrait bien entendu occuper une place presque identique, et se positionner comme un format de substitution. Sur le long terme, il n’y a que quelques calibres de lecture 100% révolutionnaires qui pourront éventuellement être utilisés en lieu et place du papier. Dans ce cas, il faudrait qu’ils intègrent des textes courts, et d’autres fichiers multimédias. Par ailleurs, le papier pourrait évoluer et utiliser de l’encre sous forme électronique. Le contenu peut donc changer selon les besoins du public cible, ce qui permettrait de faire des économies plutôt conséquentes.

Ses avantages

L’ebook possède aussi de nombreux atouts qui font de lui, une aide précieuse pour le livre papier. En effet il permet de réactualiser les ouvrages qui présentent peu d’intérêt. Cela est tout à fait vrai pour le moment, mais de manière indirecte. Puisqu’il n’existe pas une offre unique, les lecteurs préfèrent se rabattre vers des sites qui permettent en masse de numériser les œuvres tombées dans le domaine public. Le fait de la gratuité joue de manière significative sur le nombre de téléchargements, sans pour autant susciter une importante vague de lecture.

L’aspect du gain de place qu’offre l’ebook joue également en sa faveur. Mais la véritable révolution ne concerne pas le lecteur lambda. Bien que plusieurs d’entre eux se disent fiers de transporter plus de 1.000 ebooks, ces personnes  ne lisent pas ou alors très peu souvent. Par contre, les dispositions qui émanent de l’éducation nationale peuvent être source de changement grâce au cartable numérique. Les plus jeunes pourraient alors voir leur dos soulagé de la charge transportée au quotidien.

Ebook: le remède miracle?

Le coût de l’ebook est beaucoup moins élevé, dans la mesure où aucun frais n’est lié à la production de papier. Cependant, il faut savoir qu’il existe d’autres frais en dehors de ceux relatifs au papier. La loi exerce une protection quant au coût du livre, et les éditeurs craignent que le produit papier ne soit dévalorisé. Il est quand même important de se rappeler qu’il s’agit de leur principale source de revenu. En fin de compte, la diminution n’est pas trop visible. Il ne s’agit pas d’un argument valable, en tout cas pour le moment.

L’ebook ouvre également la voie à l’autoédition. Le problème à ce niveau réside dans le fait que les petites productions ont du mal à s’imposer face aux maisons d’éditions. Ces dernières sont prêtes à tout pour la défense de leur business. Le livre papier a donc encore de beaux jours devant lui.